Sortir d’une pénalité Google : réagir en cas de crise
Lucas Perrosé . 25 février 2014
La sanction Google est le cauchemar de tout référenceur : voir du jour au lendemain le site sur lequel on a travaillé depuis plusieurs mois quitter les 100 premiers résultats est un coup dur. Très dommageable (notamment pour les sites qui tirent leurs revenus de leur trafic), une telle action de Google n’arrive toutefois pas sans raison. Observons donc les sources possibles d’une sanction et les manières de remonter la pente en cas de perte de positions.
Sanction d’algorithme ou manuelle ?
Il existe deux grands types de sanctions de la part de Google : elles sont issues soit d’un algorithme, soit de l’intervention d’un employé de Google chargé de lutter contre le spam et les pratiques Black Hat, c’est-à-dire ne respectant pas les fameuses Guidelines du moteur de recherche. On parle de sanction d’algorithme quand un site chute dans les SERP suite au crawl d’un algorithme de Google. On se souvient notamment de la mise à jour de Pingouin en 2013 (l’algorithme chargé de surveiller le netlinking), qui avait fait chuter de très nombreux sites. Pour ce type de sanction, il n’y a pas d’intervention humaine directe : ce sont les algorithmes eux-mêmes qui pénalisent les sites ne respectant pas leurs exigences. C’est la raison pour laquelle il est particulièrement important d’être vigilant concernant les algorithmes, car une mise à jour peut radicalement détruire un référencement ne suivant pas les nouvelles normes. Par exemple, imaginons que Google mette à jour Pingouin et impose un nouveau ratio de liens nofollow/dofollow : tous les sites ne le suivant seront alors sanctionnés, tout « simplement ». Le deuxième type de sanction est manuel, ce qui signifie qu’une personne de chez Google (un « Quality Rater ») a inspecté votre site et l’a sanctionné pour cause de non-respect des Guidelines. C’est également cette personne qui acceptera ou non, en cas de demande, de lever la sanction appliquée à votre site. Et c’est justement sur les méthodes à suivre pour retirer une telle pénalité que nous allons nous concentrer aujourd’hui.Sortir d’une pénalité d’algorithme
Si votre site est sanctionné pour non-respect des consignes de netlinking que Pingouin est chargé de faire respecter, la première chose à faire est de nettoyer vos backlinks, c’est-à-dire supprimer tous les liens menant vers votre site pouvant vous être nocifs. Préservez alors les backlinks postés sur des sites pertinents par rapport au votre, et surtout publiés de manière naturelle. D’une manière générale, réaffirmer une exigence de qualité dans votre netlinking, notamment en rendant plus naturelles vos ancres auparavant sur-optimisées (90% d’ancres naturelles pour 10% d’optimisées). Veillez également à répartir vos backlinks entre votre page d’accueil et vos pages internes (avec un ratio d’environ 70/30). Vous pouvez également subir une sanction de la part de Panda, qui est l’algorithme chargé de vérifier la qualité des contenus de votre site. S’ils sont spammy ou si Panda constate du duplicate content (dont nous vous expliquons l’impact sur le SEO ici), la pénalité risque fort de tomber. Rappelez-vous que vos contenus doivent être uniques et avant tout écrits pour les internautes, donc avec une forte exigence de qualité. En cas de sanction Panda, remaniez-les et contrôlez que votre site ne présente aucun duplicate avec un autre site (des outils existent pour cela). En agissant de la sorte, vous pourrez prétendre à une levée de la sanction lors du prochain passage de l’algorithme sur votre site. Plus vous effectuerez ces modifications rapidement, plus vite votre site sera perçu comme étant dans les règles, et pourra donc doucement regagner des positions. A titre purement informatif, les robots de Google crawlent chaque jour 20 milliards de sites web.Sortir d’une pénalité manuelle
Pour qu’un site soit sanctionné manuellement, il faut qu’un Quality Rater l’inspecte. Autant dire, comme vous l’imaginez certainement, que Google ne possède pas suffisamment d’employés pour surveiller tous les sites les mieux référencés. De fait, et c’est une supposition (Google étant très discret sur ses activités), vous aurez plus de chance d’être manuellement contrôlé si votre site est référencé sur des mots-clés à très gros volumes de recherche ou dans des domaines sensibles. Cela étant dit, il est tout à fait possible qu’un Quality Rater inspecte un site à la première position de la requête la moins tapée du monde. Toutefois, il est davantage probable que Google place ses effectifs là où l’exigence de qualité est la plus forte. Quoi qu’il en soit, en cas de sanction manuelle, la marche à suivre pour y répondre est sensiblement la même que dans le cas d’une sanction d’algorithme, à la différence que les Quality Raters sont bien plus stricts que les robots du moteur : si vous pouvez tenter de laisser quelques rares liens puissants mais « border-line » avec un algorithme, inutile d’y songer en cas de pénalité manuelle. Attention toutefois à distinguer deux types de sanction manuelle :- La pénalité partielle concerne seulement certains liens et pages de votre site, comme Google vous en informera. Prenez alors bien le temps de scruter vos pages et de retirer uniquement les mauvais liens.
- La pénalité totale, où Google vous informe clairement que votre site contient un nombre importants de mauvais backlinks et/ou contenus. Dans ce cas, il est la plupart du temps nécessaire de supprimer l’ensemble des liens présents sur le site ou pointant vers lui. Ne perdez pas de temps à essayer de duper le Quality Rater, c’est perdu d’avance.