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François Hollande condamne le référencement naturel de mauvaise qualité

Lucas Perrosé . 20 avril 2015
Après son passage hier sur Canal + où il a fait le point sur ses trois années de mandat, le Président de la République François Hollande a fait une déclaration sur le référencement naturel. Alors que de nombreux acteurs du secteur insistent depuis quelques temps sur le besoin d’un SEO « propre », le Président a appuyé leur raisonnement en condamnant les « mauvaises » actions entreprises par certains pour gagner des positions. « Moi j’ai confiance […] dans le référencement naturel » a-t-il ainsi annoncé, avant d’insister sur l’urgence d’arrêter de faire des liens de piètre qualité.

Un lien de bonne qualité, c’est quoi ?

« Le référencement n’est pas tranquille », c’est une certitude, comme le souligne François Hollande, le secteur a connu (et connait encore) de fortes évolutions et nombreuses ont été les pratiques adoptées pour contourner les Guidelines Google et obtenir des résultats rapides. Aujourd’hui toutefois, duper les algorithmes du moteur de recherche est plus délicat, et c’est une logique de qualité qui prime dans une stratégie de référencement. Et dans cette dernière, les liens sont inévitables, mais attention à avoir un netlinking pertinent et Google friendly, ce qui n’est pas forcément chose aisée…

1. La légitimité du domaine

La qualité des domaines sur lesquels sont publiés les liens est très importante, et elle se traduit notamment par leur thématique. Un lien de qualité est donc un lien posté sur un site ayant une thématique proche de celle du site à référencer. Celle-ci se retrouve soit sur le domaine dans sa globalité (un blog spécialisé, par exemple), soit sur une page spécifique (un article ciblé sur un site d’actualités généraliste, entres autres). Pour qu’un lien soit de qualité, il doit également être publié sur un site « propre », c’est-à-dire bien construit et dont la notoriété n’est pas basée sur un référencement néfaste. Enfin, petit rappel sur la pondération des liens par Google : ceux présents sur des sites comptant beaucoup de liens sortants, et en publiant régulièrement, auront moins de valeur pour le moteur qu’un lien publié sur un site possédant un nombre de liens externes plus limité.

2. Le contexte du lien

La qualité d’un lien dépend aussi de l’endroit où il est placé sur le site. Le mieux est ainsi de le publier au sein d’un contenu de manière naturelle, dans un contexte où il apporte une plus-value au discours. A l’inverse, il est aujourd’hui assez mauvais d’avoir un lien en sidebar ou dans le footer d’un site, zones que Google estime comme moins importantes, car ne constituant pas le corps du site (d’autant plus qu’un lien placé ici se répète généralement sur toutes les pages). Les espaces « nos partenaires » avec une pléthore de liens sortants sont eux aussi à bannir.

3. L’ancre du lien

C’est une notion basique lors de la publication d’un lien, mais une piqure de rappel n’est jamais inutile : la sur-optimisation d’une ancre est aujourd’hui le moyen le plus rapide de nuire à la qualité du lien, et donc à celle du SEO. Aujourd’hui, le travail de linking doit se faire autour du nom de marque, et l’optimisation d’une ancre de manière plus délicate et subtile, en rapprochant mot-clé et ancre dans le contenu.

« Référence dans la ventes de pièces auto détachées, www.votresite.com propose à ses clients… » Un exemple de lien optimisé où l’ancre suit le mot-clé, sans l’intégrer.

Vers un référencement naturel sans lien ?

Il y a quasiment un an, nous évoquions la possibilité que les liens perdent en importance dans le SEO suite à une déclaration de Matt Cutts. Aujourd’hui, cette idée de travailler le référencement d’un site sans publier de liens est toujours présente, et peut-être même plus forte. Mais quelles sont les alternatives ? L’une des pistes est de concentrer les efforts sur la citation du nom de marque, sur des blogs et des forums, mais aussi sur les réseaux-sociaux, sans faire de lien. L’objectif est double :
  • accroître le nombre de recherches de la marque par les internautes sur Google ;
  • augmenter le nombre d’occurrences du nom de marque sur le web.
Le résultat logique en serait une amélioration de la popularité du site et donc de son positionnement. Cette possible évolution du travail de référencement apporte également d’autres problématiques, comme la répartition de l’investissement : choisir de ne plus faire de lien au profit d’une stratégie éditoriale plus forte apparait comme la stratégie la plus judicieuse.   * PS : la vidéo de François Hollande est bien évidemment une parodie, vous l’aurez compris !

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